SAN JOSE – La meilleure nouvelle dans le camp du Canadien ce n’est pas à San Jose qu’elle est tombée, lundi, mais à Brossard où Carey Price s’est une nouvelle fois entraîné en équipement... et en public.
Après avoir enfilé jambières et équipement loin des regards inquisiteurs au Centre Bell, Price a pris la patinoire d’assaut devant les caméras lundi. Un signe évident que sa progression suit son cours normal.
Pourquoi avoir tenu à s’entraîner d’abord en solitaire avant de le faire devant les caméras? La réponse est simple. Conscient que chaque mouvement qu’il allait effectuer serait filmé, analysé et contre analysé, Price a voulu s’offrir la possibilité d’effectuer ses premiers déplacements librement. Et cette demande c’est lui qui l’a faite au Canadien en non le contraire. Seul dans le confort du Centre Bell, il a donc pu grimacer s’il en a eu envie, il a pu effectuer un geste d’impatience s’il en a eu envie ou même se permettre une chute ou un déséquilibre sans que cela ne provoque une tempête médiatique ou que cela ne mine davantage le moral déjà à plat des partisans.
Bergevin espère toujours un retour
Est-ce que Carey Price se rapproche d’un retour au jeu pour autant? Directeur général du Canadien, Marc Bergevin ne le sait pas encore. « Je souhaite le revoir avant la fin de notre saison, mais je n’ai pas la confirmation que cela arrivera », a-t-il indiqué.
Pourquoi alors ne pas faire une croix définitive sur le reste de la saison afin de permettre à son genou droit de guérir complètement afin de ne pas remettre la prochaine saison du Canadien en péril?
« Parce que ce n’est pas nécessaire, a rétorqué Marc Bergevin. Pour l’instant, tous les scénarios sont possibles en ce qui concerne Carey. Tant que les médecins ne nous diront pas qu’il ne doit pas être sur la patinoire, il continuera à y aller afin de suivre sa remise en forme pour ultimement revenir devant le filet. Carey n’a pas été victime de rechute depuis qu’il s’est blessé la deuxième – il a quitté le match du 25 novembre dernier à New York après deux périodes – fois. Pour le reste, je n’ai pas de précision à offrir. Ce que je peux assurer toutefois, c’est que si Carey évoluait à une autre position que celle de gardien, il serait de retour au jeu », a mentionné Marc Bergevin.
Aucune intervention
Est-ce que les médecins se sont trompés? Est-ce que Carey Price aurait dû subir une intervention chirurgicale au lieu de prolonger aussi longtemps une convalescence évaluée de six à huit semaines, convalescence qui aura peut-être été multipliée par trois, voire par quatre, lorsque le gardien reviendra devant son but?
Marc Bergevin assure que non. Il assure qu’une intervention n’a jamais même été considérée, car elle n’était pas jugée nécessaire.
En passant, le directeur général du Canadien m’a assuré que jamais, jamais et encore jamais Carey Price n’a été opéré. Que ce soit à une hanche, à un genou ou à une cheville comme mille et une rumeurs l’ont suggéré au cours des derniers mois. Vrai que le DG du Canadien a contribué à cette multiplication de rumeurs en minimisant les informations dévoilées quant à la nature exacte de la blessure subie par son gardien et les mesures adoptées par le personnel médical. Mais de la façon dont il a répondu à la question associée à une forme ou une autre d’intervention, je suis prêt à le croire. De fait, il m’a convaincu. Je ne sais pas si ma conviction réussira à mousser la vôtre, mais bon, j’ai vraiment l’impression que Bergevin est allé droit au but et qu’il a dit la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Il a même ajouté : je le jure…
Loin de la Californie et de ses coéquipiers, Carey Price s’entraîne donc avec aplomb. Ce qui est vraiment une bonne nouvelle bien qu’il soit impossible de préciser si elle se traduira par un retour au jeu en forme d’ici la fin du calendrier régulier.