dimanche 22 novembre 2015

Bud Holloway rappelé pour une première fois à 27 ans

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Publié par La Presse Canadienne le dimanche 22 novembre 2015 à 10h50. Modifié par Jacques Thériault à 13h31.
Bud Holloway rappelé pour une première fois à 27 ans
L'attaquant Bud Holloway des IceCaps de Saint John's./Mark Moran/The Citizens
MONTRÉAL - Moins de 48 heures après avoir ajouté Sven Andrighetto à sa formation, le Canadien a procédé au rappel, dimanche, de l'attaquant George «Bud» Holloway de son club-école des IceCaps de St. John's dans la Ligue américaine.

Cette décision de l'état-major du Canadien fait suite à la blessure au bas du corps à Devante Smith-Pelly.
Le point de presse de Bud Holloway
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Il devrait rater le match de dimanche soir face aux Islanders de New York au Centre Bell. Smith-Pelly n'a d'ailleurs pas participé à l'entraînement de l'équipe en matinée.

L'absence de Smith-Pelly devrait donc permettre à Andrighetto de disputer un premier match dans la LNH depuis le 10 janvier 2015, contre les Penguins de Pittsburgh.

Holloway ne devrait pas prendre part à la rencontre. S'il devait jouer, il s'agirait de son tout premier match en carrière dans la LNH.

Choix de 3e tour, 86e au total, des Kings de Los Angeles en 2006, Holloway en est à sa première saison au sein de l'organisation du Canadien. Il domine le classement des pointeurs des IceCaps avec une récolte de 5 buts et 15 passes en 18 matchs.

Son rendement lui confère le deuxième rang dans la Ligue américaine, à égalité avec Joe Whitney, des Sound Tigers de Bridgeport, un point derrière William Nylander, l'un des plus beaux espoirs de l'organisation des Maple Leafs de Toronto.

L'attaquant de 27 ans a obtenu une passe sur le seul but des siens samedi soir, marqué par Gabriel Dumont, dans un revers de 2-1 en prolongation face au Crunch de Syracuse.

Un produit des Thunderbirds de Seattle de la Ligue junior de l'Ouest, Holloway a passé trois saisons avec les Monarchs de Manchester, le club-école des Kings, entre 2008 et 2011. En 191 matchs avec les Monarchs, il a inscrit 120 points, dont 54 buts, et affiché un différentiel de +4.

Après avoir disputé le match des IceCaps samedi soir, Holloway s’est levé à trois heures dimanche matin pour prendre un vol vers Montréal à 5h00. L’attaquant connaît une bonne saison avec les IceCaps

«J’essaie d’être un leader à St-John’s, a expliqué Holloway. À 27 ans je suis un des vétérans de l’équipe. On a un groupe très jeune est j’essaie de montrer l’exemple»

Bud Holloway a attendu longtemps avant d’être enfin rappelé par une équipe de la Ligue Nationale.

«C’est excitant d’être ici. Après le match il y a eu un appel et on m’a dit que je devais aller faire ma valise, que je prenais un vol à cinq heures du matin. J’ai été surpris, ça s’est passé tellement vite. Je suis rentré à la maison et j’ai appelé mon père; c’était un beau moment. Ça ne se dit pas au micro ce que mon père a dit quand je lui ai appris la nouvelle, a raconté avec le sourire Bud Holloway»

Le joueur natif de la Saskatchewan ne peut faire autrement que de réaliser tout le chemin qu’il a parcouru depuis qu’il a été repêché par les Kings en 2006.

«Ça représente beaucoup de travail, beaucoup de tentative et de périodes difficiles en persistant à y croire, a raconté Holloway. Être une recrue à 27 ans, c’est aussi agréable qu’à 18 ou 21 ans. Je suis très heureux.»

Il n’a pas encore eu l’occasion d’échanger avec les entraîneurs de l’équipe pour savoir ce qu’on attend de lui.

«Je suis arrivé ce matin, a dit Holloway. J’imagine que j’aurai l’occasion plus tard de parler avec eux, pour savoir quelles sont les attentes envers moi.»

Bud Holloway a joué en Europe au cours des quatre dernières années, trois saisons en Suède et l’an dernier à Berne en Suisse, sous la direction de Guy Boucher. Le Canadien lui a offert un contrat à deux volets le 1e juillet dernier.

«Je crois que je me suis beaucoup amélioré en jouant en Europe, estime-t-il. Guy Boucher m’a beaucoup parlé du jeu nord-américain pour me préparer à y revenir afin d’être prêt lorsque l’occasion se présenterait. Guy est un vrai coach, il est très organisé. Tout ce qu’il fait est réfléchi. »

Il a d’ailleurs été très surpris lorsqu’il a appris le congédiement de Boucher à Berne

Après quatre ans en Europe, Bud Holloway a douté qu’il ait l’occasion d’avoir une chance de jouer dans le grand circuit. Il était aussi conscient qu’il devait de réadapter au style de jeu nord-américain.

«Les entraîneurs (des IceCaps) m’ont beaucoup aidé dans mon cheminement pour me préparer dans le cas où le téléphone sonnerait, a-t-dit.»

Bud Holloway dont le vrai prénom est George III, a raconté l’origine du surnom Bud qui est devenu de facto son prénom.

«C’est ma gardienne qui a commencé à m’appeler Bud quand j’avais un ou deux ans, c’est plus facile d’appeler quelqu’un Bud, que George III a raconté avec humour Holloway.»