mercredi 10 juin 2015

Il y a 22 ans, le CH remportait la coupe Stanley pour la 24e fois

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Publié par Léandre Drolet pour 98,5fm Sports le mardi 09 juin 2015 à 21h46. Modifié par Charles Payette le mercredi 10 juin 2015
Il y a 22 ans, le CH remportait la coupe Stanley pour la 24e fois
Éric Desjardins a joué un rôle important la dernière conquête de
 la coupe Stanley du Canadien./Paul Chiasson-PC-Archives
(98,5 Sports) - Il y a 22 ans, le 9 juin 1993, le Canadien remportait la coupe Stanley pour la 24e fois de son histoire.

Cet exploit aurait pu ne jamais survenir si le défenseur Éric Desjardins n'avait pas marqué les trois buts du Tricolore, dont celui en prolongation, dans le gain de 3-2 dans le deuxième match de la finale contre les Kings de Los Angeles disputé au Forum.
Cette victoire permettait au Canadien de créer l’égalité 1-1.

Les joueurs de Jacques Demers sont allés gagner les deux rencontres suivantes en prolongation à Los Angeles, avant de remporter la coupe grâce à une victoire de 4-1 devant leurs partisans.

Pour revenir au deuxième match, le Tricolore tirait de l’arrière 2-1 en fin de troisième période quand l’entraîneur-chef, Jacques Demers, a demandé que l’on mesure le bâton de Marty McSorley.

La courbe du bâton du défenseur des Kings a été jugée illégale et il a écopé d’une pénalité mineure.

En avantage numérique, l’entraîneur-chef du Tricolore a retiré Patrick Roy pour un sixième attaquant.

À six contre quatre, Desjardins a créé l’égalité en marquant son deuxième but du match et a forcé la prolongation.

Et après seulement 51 secondes de jeu dans la période supplémentaire, le défenseur droitier a complété son tour du chapeau en déjouant Kelly Hrudey sur une passe de Benoît Brunet.

Desjardins avait une anecdote à raconter à Jérémie Rainville, à l’émission Bonsoir les sportifs, au sujet de ce match.

«Mon père avait un bar à Rouyn-Noranda et à chaque match il organisait un pool. Mon père m’a choisi pour marquer le premier but du Canadien et il a gagné le montant d’argent. Il m’a choisi une deuxième fois pour le prochain but et il a encore une fois remporté le pot. Quand mon père m’a choisi une troisième fois pour inscrire le but en prolongation, tout le monde disait : ‘Aurèle arrête!’. J’ai marqué et il a gagné une autre fois», a raconté Desjardins en riant.

L’excellent défenseur a rappelé l’importance des leaders de l’équipe, les Kirk Muller, les Mike Keane, les Vincent Damphousse, les Guy Carbonneau et autres, sans oublier Jacques Demers.

«Quand ces joueurs, qui étaient tous des attaquants - car les défenseurs étaient jeunes -, se levaient, on écoutait. Quand ça allait mal, ils nous sécurisaient. Quant à Jacques, il nous faisait croire que l’on pouvait réussir», a déclaré Desjardins.

Ce dernier a rappelé que Demers avait dit aux joueurs au début de la saison que c’était possible de gagner la coupe et que c’était son but.

«Plusieurs joueurs ont d’ailleurs connu leur meilleure saison, a dit Desjardins. Même quand on tirait de l’arrière 2-0 contre les Nordiques, Jacques a continué de nous faire croire que tout était possible.»

Desjardins a rappelé comment il avait vécu la conquête de la coupe à Montréal.

«C’est un feeling incroyable d’avoir fait partie d’une équipe championne, c’est un feeling d’accomplissement, on ressent une sorte de légèreté. Et d’entendre un gardien nous dire : ‘Je ferme la porte, allez en marquer un et nous serons en business…’, a-t-il ajouté. En prolongation, on avait une confiance incroyable, surtout que l’on avait Patrick qui prenait les choses en mains.»

Desjardins a indiqué que le défilé avait représenté l’apothéose de la conquête de la coupe Stanley.

«J’ai rencontré John Leclair il y a quelque temps à Philadelphie et il m’a dit que ce qu’il avait le plus apprécié avait été le défilé. C’est là que tu prends conscience de l’importance du championnat pour la ville. Recevoir tout cet amour, toute cette énergie, c’est vraiment énorme de réaliser cela. Le summum de la coupe Stanley, c’est le défilé.»

L’ex-défenseur du Canadien croyait aux chances de son ancienne équipe cette saison.

«J’aimerais tellement vivre une conquête en tant qu’amateur», a-t-il conclu.