mardi 12 mai 2015

Les partisans de Tampa Bay sont des pissous

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Richard Martineau
Afin de s’assurer que les gradins de l’Amalie Arena seront remplis de partisans de Tampa Bay, ce soir, la direction du Lightning a restreint la vente des billets aux résidents de la Floride et interdit le port du chandail du Canadien, sauf dans quelques sections bien précises — comme les toilettes du troisième sous-sol, j’imagine.
Plus pissous que ça, tu portes une couche en dessous de ton jack-strap.
Comme l’a écrit un fan sur le site de TVA Sports : «Les États-Unis ne sont-ils pas censés être the land of the free ? Elle est où, la liberté, dans cette décision ?»
MAMAN, ILS ONT APPLAUDI PRICE !
La prochaine fois qu’un Américain vous vantera les vertus du libre marché, vous lui rappellerez la fois où une équipe de hockey a interdit la vente de billets à ses adversaires...
Méchant libre marché, en effet ! On se croirait en Corée du Nord.
Et pour les snowbirds québécois qui ont une adresse en Floride, on fait quoi ? On les fait jurer sur la Bible qu’ils ne sont pas des fans des Canadiens et qu’ils vont crier « Chou ! » chaque fois que Carey Price va effectuer un arrêt ?
Assez intense, comme façon de faire...
C’est quoi, l’affaire ? Les joueurs du Lightning sont des petites choses fragiles qu’il faut protéger ?
Ils vont se rouler en boule et brailler toutes les larmes de leur corps si jamais ils entendent des fans de la Sainte Flanelle applaudir P.K. Subban ou Brendan Gallagher ?
Je savais que les Américains ont tendance à être protectionnistes, mais là, c’est carrément ridicule.
Et ce n’est pas parce que les Sénateurs d’Ottawa ont utilisé la même méthode que c’est plus intelligent ou plus acceptable...
PREMIER ARRIVÉ, PREMIER SERVI
On fait quoi, alors ? On boycotte les oranges de la Floride ? On organise un autodafé d’affiches de Mickey Mouse ?
Un message aux Américains de passage à Montréal : si jamais il y a un septième match, vous êtes les bienvenus au Centre Bell.
Nous ne pratiquons aucune forme de discrimination ou de profilage, vous pourrez assister à la partie même si vous chiquez du tabac, jouez du banjo et portez des bas blancs dans vos sandales...
Vous pourrez même vous déguiser en astronaute comme l’autre taouin qui faisait des simagrées devant notre gardien de but.
Nous n’avons pas peur de l’adversité, au contraire, ça nous stimule. On n’a qu’une seule et unique politique concernant la vente des billets : premier arrivé, premier servi.
Le hockey est peut-être une religion, chez nous, mais tout le monde peut entrer dans notre temple, même pas besoin d’enlever vos souliers ou de laisser votre chapeau de cow-boy au vestiaire.
Juste votre revolver.
CANADIENS-NORDIQUES
Louis-Simon Lapointe, qui couvre le sport au Québec Matin, sur les ondes de LCN, m’apprenait hier que lorsqu’il coachait les Nordiques, Michel Bergeron déplorait que certains soirs, il y avait trop de partisans du Canadien dans les gradins du Colisée quand son équipe affrontait le Bleu-Blanc-Rouge.
Désolé, mais si les fans des Nordiques n’allaient pas encourager leur équipe, ou s’ils étaient moins rapides quand on mettait les billets en vente, c’était LEUR problème, non ?

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