vendredi 16 décembre 2016

RDS : un match baromètre pour le Canadien

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Michael McCarron affrontera-t-il les Sharks?


Le Canadien disputera vendredi le premier de deux matchs en l'espace de 24 heures, alors qu'il recevra de la rare visite, celle des Sharks de San Jose.
Cet affrontement sera présenté à compter de 19 h 30 sur RDS. L'avant-match Hockey 360 le précèdera à 18 h 30.

Un petit nouveau chez les Sharks face aux Canadiens
L'entraîneur-chef Michel Therrien enverra Carey Price devant le filet des Montréalais pour ce duel. Samedi à Washington, son adjoint Al Montoya prendra la relève.
Martin Jones sera le vis-à-vis de Price.
Par ailleurs, Therrien n,a pas voulu confirmer si Michael McCarron sera en uniforme ce soir, affirmant simplement qu'une décision sera prise avant la rencontre.
Après avoir amorcé la saison avec aplomb, l'attaque massive du Tricolore (19-6-4) est en quête de solutions, n'ayant marqué qu'un but à ses 15 dernières tentatives.

Ces récents insuccès coïncident avec l'absence du premier centre de l'équipe, Alex Galchenyuk.
L'équipe a donc tenté des expériences à l'entraînement de jeudi. Ainsi, Jeff Petry s'est entraîné avec Shea Weber à la pointe de la première unité d'avantage numérique.
Quant aux Sharks (18-11-1), ils arrivent au Centre Bell forts d'une séquence de trois victoires, dont les deux dernières acquises en tirs de barrage.
Le gain des finalistes de la dernière coupe Stanley à Ottawa mercredi a cependant laissé un goût amer, alors que le deuxième buteur de l'équipe, Logan Couture, a été contraint à quitter la rencontre après avoir reçu un double-échec à la tête.
Sa présence dans la formation des Sharks vendredi est incertaine.

Le CH se prépare à accueillir les Sharks
L'ancien des Mooseheads de Halifax, le Suisse Timo Meier, disputera son premier match dans le circuit Bettman. On s'attend à ce qu'il prenne la place de Joel Ward au sein du troisième trio.
Blessé contre les Sénateurs d'Ottawa à la suite d'un double-échec de Mike Hoffman, l'attaquant Logan Couture disputera la rencontre de vendredi.
Lors de la première confrontation entre les deux clubs, le 2 décembre dernier au SAP Center, la formation de Peter DeBoer l'avait emporté au compte de 2-1.
Plus de détails à venir
Formation des Sharks :
Marleau - Thornton - Pavelski
Labanc - Couture - Boedker
Meier - Tierney - Doonskoi
Haley - Wingels - Karlsson
Martin - Burns
Vlasic - Braun
Dillon - Schlemko
Jones

Brent Burns toujours aussi dominant avec San Jose

La chronique « L'Adversaire » pour Sharks/Canadiens

« Vous allez savoir ce soir pour McCarron »

mardi 13 décembre 2016

Paul Byron aime torturer son père face aux Bruins

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Bruins 2 - Canadiens 1 (Prolongation)

Éric Leblanc

MONTRÉAL – Mine de rien, Paul Byron a déjà enfilé 10 buts et il s’avère le deuxième meilleur buteur du Canadien cette saison derrière Max Pacioretty, mais devant Alex Galchenyuk.
S’il faut le rappeler, Byron a été obtenu grâce au ballottage et le marchand de vitesse de 27 ans ne cesse de rendre de précieux services au Tricolore.
En 29 matchs cette saison, Byron a amassé 10 buts et 7 passes si bien qu’il se prépare à fracasser avec aplomb ses plus beaux résultats en carrière (11 buts en 2015-2016 et 21 points en 2013-2014).
Lundi soir, il a encore joué un rôle important dans l’affrontement contre les Bruins et c’est lui qui a été l’unique buteur de sa troupe. Sans son but tardif, le CH aurait dû oublier ce point devant ses partisans.

D’ailleurs, Byron a inscrit ses deux buts gagnants de la saison contre les Bruins. Il a donc généré cinq points contre le rival de longue date du Tricolore. Le sympathique Franco-Ontarien n’a pas eu besoin de réfléchir longtemps pour expliquer son succès contre Boston.
« Peut-être pour torturer mon père un peu! », a-t-il lancé en riant.
Son père lui avait donc fait connaître cette rivalité durant son enfance, mais il a évidemment renié son appartenance aux Bruins à partir du repêchage de 2007.
« Quand j’ai été sélectionné par les Sabres, il est devenu un partisan de Buffalo. Il a toujours été dans mon coin, mais j’ai vu beaucoup de matchs des Bruins contre le Canadien dont en séries. C’est une très bonne rivalité », a expliqué Byron qui a même converti son paternel au chandail bleu-blanc-rouge.
Le rendement de Byron convient à merveille au Canadien et il a continué de s’attirer des éloges de la part de ses coéquipiers.
« C’est un bon joueur, il est important dans notre équipe. Il élève son jeu d’un cran dans les moments importants et il a compté un autre but crucial. C’est plaisant de le voir aller », a reconnu Alexander Radulov.
« Il utilise sa vitesse, il se rend au filet et c’est facile de jouer avec lui. Je suis content pour lui, il a bûché durant toute sa carrière pour ce qu’il obtient », a ajouté Brendan Gallagher qui sait de quoi il parle.
Michel Therrien a préféré se servir du comportement exemplaire de Byron sur la patinoire pour expliquer sa contribution.
« De la manière qu’il joue, ça ne me surprend pas. Il a beaucoup de vitesse et il va dans les zones payantes », a cerné l’entraîneur qui évoque souvent ces critères pour décrire les joueurs efficaces.
Véritable définition de l’humilité, Byron se réfère toujours à ses efforts pour expliquer sa réussite.

Bon match du CH dans la défaite
« Ça vient de beaucoup de travail et tout fonctionne bien présentement pour moi. Le crédit revient aussi à mes coéquipiers qui m’aident beaucoup », a répondu Byron sur ses statistiques actuelles.
En tant qu’élément important en infériorité numérique, Byron était bien placé pour analyser les raisons qui ont aidé les Bruins à menotter le jeu de puissance du Canadien.
« Ils ont limité notre espace, on veut jouer avec beaucoup de vitesse et ils ont été capables d’empêcher ça », a résumé Byron.
À ce propos, Radulov souhaite voir moins de dentelle de lui et ses partenaires de jeu.
« On peut parler pendant toute la soirée de ce qu’on aurait pu faire, mais c’est ce qui nous a coûté la victoire. On est content d’avoir eu un point, mais le jeu de puissance est un aspect très important et on doit offrir un meilleur rendement. Tous les joueurs doivent se regrouper, travailler plus fort et moins essayer de faire de beaux jeux sophistiqués », a jugé Radulov.
Au-delà du travail sur les unités spéciales, le Canadien aura surtout à démontrer qu’il peut maintenir le cap à long terme sans Alex Galchenyuk et David Desharnais.
« Je m’attends à ce qu’on continue de bien jouer même si ce sont deux joueurs importants. Les gars ont des opportunités de démontrer ce qu’ils peuvent faire et, jusqu’à présent, les joueurs répondent très bien », a déterminé Therrien.
Les cinq prochaines rencontres du Canadien auront lieu contre des équipes classées (les Sharks, les Capitals, les Ducks, le Wild et les Blue Jackets) dans le top-15 de la LNH alors il s’agira d’un test révélateur.

L’importance d’une mise en jeu

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Bruins 2 - Canadiens 1 (Prolongation)

Images of Francois Gagnon

Le Canadien n’a pas à rougir de sa défaite aux mains des Bruins.
D’abord, le Tricolore a disputé un très bon match de hockey. Vrai qu’il s’est contenté d’un but après en avoir enfilé 10 samedi. Vrai aussi qu’il a bousillé cinq attaques massives – c’est d’ailleurs ce qui a miné ses chances de victoire – mais Tuukka Rask et Carey Price ont été tellement solides devant leur but respectif, qu’on doit bien plus parler d’une grande soirée pour les deux portiers que d’une soirée moribonde offensivement pour les deux clubs.
En plus, le Tricolore a récolté un point dans la défaite ce qui maintient sa fiche sensationnelle au Centre Bell comme le confirment les 30 points mis en banque sur les 34 à l’enjeu depuis le début de la saison.
Ce point prime, et la possibilité de soutirer une victoire en prolongation ou tirs de barrage, le Canadien l’a obtenu avec un peu plus de trois minutes à faire en troisième lorsque Paul Byron a nivelé les chances après une excellente présence de son trio.
Byron, comme c’est son habitude, s’est rendu dans la zone payante. Il s’est bien débattu pour garder sa place et a su sauter sur la rondelle au bon moment. Ce n’est pas pour rien qu’il a 10 buts cette saison. Qu’après seulement 29 rencontres, il soit à un filet de son record personnel. Un record établi l’an dernier avec le Canadien.
Bien qu’il n’ait pas obtenu de passe sur le jeu, Brendan Gallagher a contribué à ce but en se chamaillant autour du filet pour compliquer la tâche des défenseurs des Bruins et de leur gardien. On peut toujours se fier à Gallagher pour se salir le nez afin d’aider la cause de son club. Et comme c’est la seule façon qui fonctionne pour lui ces temps-ci, il ne recule pas devant les efforts.
C’est toutefois au cercle des mises en jeu que ce but s’est décidé. Torrey Mitchell qui n’avait gagné que deux des 10 mises en jeu disputées après deux périodes s’est retrouvé devant Patrice Bergeron. Sans rien enlever au talent de Mitchell, le duel était inégal si l’on considère que Bergeron est troisième dans la LNH avec une efficacité qui flirte avec les 58 % – chez les centres ayant disputé plus de 500 duels – cette saison.

Les Bruins ont perdu l’avantage dont il profitait lorsque Patrice Bergeron a été chassé par le juge de lignes. La mise en jeu tardait à être déposée, Mitchell et Bergeron ont effectué quelques mouvements hâtifs et/ou nerveux et c’est Bergeron qui a été chassé.
Résultat : Mitchell qui n’en demandait pas tant a battu facilement David Backes qui a perdu le seul duel livré lundi soir contre le Canadien, du patin le joueur de centre québécois a fait glisser la rondelle derrière jusqu’à Andrei Markov qui a amorcé l’attaque qui a conduit au but égalisateur.
« Je n’ai pas vraiment compris pourquoi Patrice a été chassé, mais c’est vrai que cette décision a eu un impact. Nos gars auraient pu se reprendre défensivement, mais quand tu commences sans la rondelle, c’est toujours plus difficile », a admis l’entraîneur-chef Claude Julien après la rencontre.
Les Bruins ont finalement gagné. C’était d’ailleurs leur 3e victoire seulement lors des 14 derniers affrontements contre le Canadien face à qui Tuukka Rask semblait perdre ses moyens. Les Bruins et Rask ne s’en plaindront donc pas trop.
Mais le but égalisateur qui aurait pu avoir des conséquences plus fâcheuses démontre à quel point des petits détails parfois insignifiants peuvent avoir des conséquences importantes.
Shaw renversé
Je l’ai écrit samedi et je l’écris encore lundi : la mise en échec d’Alexei Emelin en fin de match samedi contre l’Avalanche du Colorado était inutile. Elle était légale. Elle était spectaculaire et a fait grand bien et grand plaisir aux fans du Canadien, je veux bien. Mais à 10-1, avec trois minutes à faire, elle était inutile et sans la moindre signification.
Et de grâce, lâchez-moi avec : les matchs durent 60 minutes; ou si Emelin n’avait pas fait ça, Joe Colborne aurait pu aller blesser Carey Price alors que c’est Emelin qui est allé se réfugier derrière son gardien afin d’esquiver les répliques de l’Avalanche... Un peu plus et on croirait entendre qu’il était encore temps pour l’Avalanche d’effectuer une remontée et de battre le Canadien en temps réglementaire!

Bon match du CH dans la défaite
En passant, si les rôles avaient été inversés samedi, que le Canadien se faisait ridiculiser et qu’avec trois minutes à faire, c’est un de vos favoris qui s’était ramassé cul par-dessus tête sans aucune autre raison que le manque de jugement du responsable de la mise en échec, votre niveau d’indignation serait dangereusement élevé.
Anyway!
Si j’ai trouvé qu’Emelin s’était imposé de façon inutile et pas brillante samedi soir, il l’a fait à quelques reprises de façon bien plus significative lundi contre les Bruins.
Emelin s’est dressé contre une équipe plus physique et redoutable que l’Avalanche. Il a encore servi une mise en échec limite en fauchant Brad Marchand en bas des hanches ce qui a fait bien plaisir au fans du Canadien. Il s’est aussi imposé à quelques reprises le long des bandes et s’est même fait surprendre alors qu’il s’est retrouvé sur le derrière croyant qu’il allait jouer ce tour au solide Kevan Miller.
Tout ça pour dire qu’Emelin s’est bien repris lundi. Qu’il s’est impliqué.
Bon! Cette implication a réveillé les oursons qui ont répliqué à quelques reprises. Et je ne parle pas ici seulement de la mise en échec de Torey Krug aux dépens d’Andrew Shaw, je parle d’une majorité des mises en échec distribuées lundi qui ont été solides, voire très solides, et qui laissaient flotter une impression de débandade potentielle tant les émotions semblaient vives sur la glace.
Pas surprenant qu’on ait vu Brendan Gallagher laisser tomber les gants devant Krug pour aller venger Andrew Shaw qui a passé la fin de la première période au vestiaire avant de reprendre sa place en début de période médiane.
Krug est haut comme trois pommes. Il est petit en plus. Plus court et plus petit que Gallagher en fait. Facile de comprendre qu’il se soit simplement contenté de faire une prise de lutte à Gallagher afin d’éviter le pire.
La mise en échec de Krug était dure. Elle était aussi un brin dangereuse alors que la tête d’Andrew Shaw a été le premier point de contact. Cela dit, Andrew Shaw est loin d’avoir aidé sa cause alors qu’il a baissé la tête tout juste avant l’impact alors qu’il semblait vouloir plonger pour toucher à la rondelle le premier. Il a été frappé avant.
Dans le vestiaire des Bruins après la rencontre, Torey Krug a admis qu’il savait que le joueur du Canadien qui approchait était Andrew Shaw. « Je voyais la rondelle, je voyais Shaw qui s’en venait. J’ai gardé les yeux sur la rondelle tout en sortant l’épaule, car à ce moment je m’attendais à être frappé. Il y a eu l’impact, mais je n’ai pas eu le temps de voir ce qui s’est passé », a plaidé le petit défenseur après la rencontre.
Krug n’a pas été puni sur le jeu. Bien que la tête de Shaw ait été touchée, je considère que les arbitres ont pris une bonne décision. De fait, je ne crois pas que la Ligue reverra ce coup, ou qu’elle imposera une sanction.
Cela dit, Shaw a été chanceux de s’en tirer à si bon compte. Non seulement est-il revenu au jeu après le repos normal qu’il s’est offert en fin de première, mais il a très bien joué même. Une bonne nouvelle pour le vétéran et une très bonne pour le Canadien qui ne peut se permettre de perdre d’autres guerriers. Surtout de la trempe de Shaw.
Décisions serrées
Les arbitres ont connu une soirée mouvementée lundi ayant à rendre plusieurs décisions difficiles sur des jeux très serrés.
Ils ont refusé un but aux Bruins en prolongation. Une décision sage et ma foi évidente alors que David Pastrnak était étendu derrière Carey Price l’empêchant ainsi de se dresser devant David Krejci qui avait poussé la rondelle dans le but.
« Je n’ai rien contre cette décision, a admis Claude Julien qui était pourtant émotif derrière le banc des Bruins. Il y avait clairement obstruction aux dépens du gardien, mais je réclamais une pénalité pour accrochage sur le jeu qui a précédé le but refusé. On a donné beaucoup trop d’attaques massives au Canadien ce soir. Surtout qu’on semblait incapables d’obtenir des décisions en notre faveur », a indiqué Claude Julien.
Les juges de lignes ont aussi eu à trancher sur le but de la victoire alors que les Bruins semblaient hors-jeu en entrée de zone du Canadien. C’était serré. Très. Mais la reprise a démontré que la décision rendue sur la glace était la bonne. Sauf que c’était tellement serré qu’il est tout à fait normal que Michel Therrien ait décidé de jouer le tout pour le tout en contestant le but qui a finalement été accordé.
L’autre décision serrée a suivi une des nombreuses mises en échec solides distribuées lors du match. La différence sur cette dernière est que Tuukka Rask en a été victime alors que Torrey Mitchel l’a frappé le long de la bande.
« Je n’avais pas le choix de quitter mon filet. J’avais le temps d’atteindre la rondelle avant eux sinon c’était un deux contre zéro. J’ai pu dégager la rondelle, mais je n’ai pu éviter la mise en échec. J’en ai pris une pour l’équipe », a lancé Rask en riant.
Le gardien des Bruins a accepté candidement le fait d’avoir été renversé par Michell sans que les arbitres n’imposent de pénalité à l’endroit du joueur du Canadien. « Il n’y avait pas de pénalité sur le jeu. Je me demande toutefois qu’elle aurait été la réaction si Carey Price avait été frappé. »
Bonne question.
Question à laquelle je vous laisserai répondre...