dimanche 11 décembre 2016

Rédemption pour le capitaine

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Une première depuis 1992

Images of Francois Gagnon

Critiqué, un brin ou deux hué et plusieurs fois échangé au cours des 24 premiers matchs de la saison alors qu’on remettait en cause ses qualités de marqueur, son leadership et bien sûr son titre de capitaine, Max Pacioretty repart du bon pied.
Vrai qu’avec seulement cinq buts après deux douzaines de rencontres, le capitaine était en retard sur les projections optimistes qui le propulsaient vers une première saison de 40 buts en carrière.
Mais voilà! Comme une grande majorité de francs-tireurs, Max Pacioretty fonctionne par séquence. La triste séquence du début de saison a été longue. On en conviendra tous. Mais maintenant qu’on sait que le capitaine patinait sur une jambe en raison de la fracture au pied qui minait l’autre jambe, il est plus facile de comprendre cette timidité du début de campagne.

Maintenant rétabli et hissé au sein du premier trio en prime, Pacioretty redevient le marqueur des années passées. Le marqueur qu’on attendait encore cette année. Le marqueur dont le Canadien aura besoin s’il veut gagner au même rythme qu’il le fait actuellement jusqu’à la fin de la saison et surtout s’il veut gagner une fois rendu en séries éliminatoires.
Avec ses quatre buts marqués aux dépens de l’Avalanche samedi, aux dépens d’une équipe misérable que le Canadien a lessivée 10-1 – il s’agissait d’un cinquième tour du chapeau en carrière et surtout d’un premier match de quatre buts dans la LNH – Pacioretty affiche sept buts à ses quatre dernières rencontres.
En combinant cette explosion de buts à la séquence plus tranquille – mais loin d’être aussi catastrophique que plusieurs le claironnaient – du début de saison, voilà Pacioretty sur un rythme de croisière qui lui donnerait une saison de 35 buts.
Peut-on parler de rédemption pour le capitaine?
Je le crois oui.
Je le souhaite aussi parce qu’en marquant comme il l’a fait lors des quatre dernières parties, Pacioretty a fait taire tous ceux et celles qui interprétaient négativement – et oh combien injustement – ses moindres faits et gestes sur la patinoire.

La soirée de rêve de Max Pacioretty!
Cette folie a atteint son plus haut niveau d’exagération lorsque, dans un brouhaha de fin de match, il s’est contenté de venir saluer la foule de la main au bout du banc au lieu d’aller donner les quelques coups de patin à titre de l’une des trois étoiles du match.
Fort de ses quatre buts et de la passe magnifique qu’il a servie à Alexander Radulov pour enfiler le septième but du Tricolore, Max Pacioretty a été sélectionné à titre de première étoile. Et quand il a accordé l’entrevue réservée à la première étoile sur la patinoire, Pacioretty n’était plus un fainéant, un ténébreux, un mauvais leader, il était simplement redevenu le joueur qu’il a toujours été. Un marqueur qui connaît des vagues productives et d’autres qui le sont moins.
Plekanec dans la foulée
Si ce match de quatre buts et cinq points fera le plus grand bien à Pacioretty puisqu’il baissera le niveau d’intensité des critiques à son endroit, j’espère que les quatre passes qu’il a récoltées aideront aussi Tomas Plekanec.
À titre de remplaçant, du remplaçant d’Alex Galchenyuk, Tomas Plekanec s’est retrouvé au sein du premier trio malgré les critiques unanimes des partisans.
Ce poste lui revenait toutefois de plein droit. Comme il revenait de plein droit à David Desharnais d’être la première solution apportée par Michel Therrien pour remplacer Galchenyuk.
L’entraîneur-chef du Canadien a fait confiance à Desharnais d’abord et Plekanec ensuite pour des raisons bien simples. Parce qu’ils ont déjà, et dans un passé pas si lointain en plus, rempli ce rôle de premier centre qu’on a finalement – et justement – accordé à Galchenyuk cette année.

Avalanche 1 - Canadiens 10
Vrai qu’il était normal d’avoir des doutes à l’égard de Desharnais et de Plekanec. Car en raison de la timidité de leur contribution offensive respective en début de saison, ils ne faisaient rien pour s’aider. D’où l’importance maintenant de reconnaître la clairvoyance – ou bien simplement la confiance, voire le gros bon sens – de Michel Therrien d’y aller avec les deux centres qui méritaient les chances qu’il leur a données.
On ne se contera pas d’histoire. Le Canadien ne marquera pas 11 buts tous les soirs. Il n’en marquera pas huit comme sa moyenne des deux dernières rencontres non plus.
Eh oui, le premier trio aura des soirées plus difficiles lorsqu’il sera confronté à une équipe moins poreuse défensivement que l’a été l’Avalanche samedi.
Mais en jouant comme il l’a fait samedi et jeudi contre les Devils, Plekanec a donné raison à son coach. Dans la même veine, il a prouvé qu’il était encore en mesure d’assumer un rôle de premier plan. Ça l’obligera à prendre les moyens pour prouver que les résultats obtenus lors de ces deux matchs sont peut-être impressionnants oui, mais qu’ils ne sont pas simplement des accidents de parcours.

Une attaque survoltée

Ce qui est vrai pour Pacioretty et Plekanec, l’est aussi pour tous les autres membres de la brigade offensive du Tricolore.

Si les absences qu’on prévoyait catastrophiques de Galchenyuk et dans une plus petite mesure de David Desharnais passent inaperçues après deux rencontres, c’est que le reste de l’équipe affiche caractère, détermination et éthique de travail à chaque présence.

Et si tous ces soldats l’ont fait une fois, et qu’ils l’ont fait une deuxième fois, ils nous obligent à croire qu’ils seront en mesure de le faire une troisième fois lundi alors que les Bruins de Boston feront escale au Centre Bell.
Ce devrait être plus difficile que samedi contre l’Avalanche. Mettons! Car l’Avalanche n’a rien fait de bien et de bon samedi contre le Canadien. Exception faite d’un tir décoché de l’enclave par Gabriel Landeskog en période médiane, je ne crois pas que l’Avalanche a eu d’autres bonnes occasions de marquer.
Vrai que l’Avalanche n’avait rien pour se motiver après les un, deux, trois, quatre, cinq et six buts marqués en 13 min 47 s en première période. Ce qui n’est pas un record soit dit en passant, car le Canadien en a marqué six en 10 min 35 s suivant la mise en jeu initiale d’un match du 10 mars 1951.
Mais l’Avalanche n’a pas eu la rondelle de la soirée comme en témoignent les 16 tirs cadrés et les 31 seulement décochés. Il faut dire qu’avec 16 mises en jeu seulement de gagnées sur les 56 disputées (29 %) l’Avalanche a passé la soirée à courir après le Canadien et après la rondelle.
Pas surprenant dans ces circonstances que la seule statistique favorisant l’Avalanche soit associée aux 35 mises en échec assénées contre les 12 encaissées. Car quand tu n’as pas la rondelle, tu dois te contenter de frapper…
Cela dit, la plus solide mise en échec de la soirée c’est Alexeï Emelin qui l’a assénée alors qu’il a passé la hanche aux pattes de Joe Colborne pour l’envoyer cul par-dessus tête.
La mise en échec d’Emelin était légale. Elle était à la fois stupide en raison du score qui favorisait son équipe 10-1 avec quelques secondes à faire à la rencontre.

Emelin aurait dû faire preuve de plus de retenue ou simplement de plus de jugement.

Mais bon! Comme l’a dit Michel Therrien après la rencontre, il ne connaît qu’une façon de jouer au hockey.

Pas surprenant que le bon vieux Jarome Iginla ait décidé de venir venger son coéquipier. Car un geste comme celui d’Emelin – en raison des circonstances je le répète – ne devait pas demeurer impuni. La question toutefois et de savoir pourquoi diable c’est un gars de 39 ans qui doit comme ça venir défendre un coéquipier alors que les petits jeunes autour décident de baisser la tête.
Est-ce que le plus gros problème au sein de l’alignement de l’Avalanche serait le leadership?
Je vous lance ça de même en passant…
Redmond : belle expérience
Bien qu’il soit difficile d’analyser avec justesse les performances des défenseurs du Canadien en raison de la piètre qualité de l’opposition samedi, j’ai bien aimé la performance de Zach Redmond.
Ce n’est pas surprenant.
Redmond a de l’expérience de la LNH. En regardant la défensive de l’Avalanche aller samedi soir, je me demandais comment le Colorado a pu le laisser se rendre au marché des joueurs autonomes l’été dernier au lieu de le garder.
Il ne faudrait pas oublier non plus que c’est Redmond qui a connu le meilleur camp d’entraînement l’automne dernier parmi les arrières du Tricolore.
Redmond a été blessé. Cela a retardé son entrée en scène et a ouvert la porte à Greg Pateryn.
Maintenant que Pateryn est blessé, c’est Redmond qui en profite. Et peut-être qu’il vient simplement de reprendre la place qu’il devait occuper en début de saison et que l’association Beaulieu-Redmond qui a donné des résultats intéressants – à mes yeux en tout cas – encore samedi est le début d’une association qui pourrait se prolonger d’ici la fin de la saison.
On verra.
Le Canadien est en congé dimanche. Il reprendra le travail lundi alors que les Bruins feront escale au Centre Bell.
Bon dimanche!



samedi 10 décembre 2016

Les Canadiennes ont vaincu l'Inferno 1 à 0

http://www.rds.ca/hockey/

Inferno 0 - Canadiennes 1


Les Canadiennes de Montréal n’ont pas raté leur entrée au Centre Bell avec une victoire de 1 à 0 devant l’Inferno de Calgary, samedi.
Près de 6000 partisans étaient présents pour encourager les Canadiennes.
Marie-Philip Poulin a profité du premier match de l’histoire de son équipe au Centre Bell pour inscrire l’unique but de la rencontre. Elle a trouvé le fond du filet en milieu de première période pour sa neuvième réussite de la saison.
Charline Labonté s’est chargée du reste du travail en repoussant les 25 rondelles qu’elle a fait face.
Les Canadiennes demeurent ainsi au premier rang de la Ligue canadienne de hockey féminin avec 21 points. Leurs adversaires occupent toujours le deuxième rang avec 18 points.

Marie-Philip Poulin marque l'histoire au Centre Bell!

Marc Bergevin et les transactions

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Publié le 10 décembre 2016 à 10h43 | Mis à jour à 10h43
Marc Bergevin... (Photo Olivier Jean, Archives La Presse)
Marc Bergevin
PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE
Bougera, bougera pas? La question se posait avant même qu'Alex Galchenyuk et David Desharnais tombent au combat, vu le manque apparent de profondeur du Canadien au centre derrière le numéro 27. Avec les deux centres perdus pour un minimum de six à huit semaines, elle se pose plus que jamais.
LE CONTEXTE
La ligne du centre déployée jeudi par le Canadien allait comme suit : Tomas Plekanec, Phillip Danault, Torrey Mitchell et Brian Flynn. Plekanec connaît une saison épouvantable avec 9 points en 27 matchs et n'a clairement pas les outils pour alimenter les meilleurs ailiers de l'équipe - ni pour affronter les meilleurs défenseurs. Danault est le plus productif du groupe avec 11 points en 27 matchs, une fiche qu'il présente malgré une léthargie de 11 matchs sans point. Mitchell compte 9 points en 27 matchs, dont 7 buts. Son efficacité de 33,3 % sur ses tirs laisse toutefois présager un ralentissement. Enfin, Brian Flynn n'a que 2 petits points en 16 sorties. Dans un monde idéal, l'acquisition d'un centre permettrait à Danault et à Mitchell de piloter les troisième et quatrième trios et à Flynn de retourner à l'aile.
LE CALENDRIER
Le Canadien a livré une performance hors pair jeudi, mais il l'a fait contre une unité défensive un peu louche. Ce soir, c'est au tour de l'Avalanche, la pire équipe de la LNH (à égalité avec les Coyotes de l'Arizona), de débarquer au Centre Bell. Bref, il faut être prudent dans les conclusions à tirer de ces deux matchs. Le calendrier se corsera ensuite, mais cinq des six prochains matchs ont lieu à domicile, où l'avantage de la patinoire aide Michel Therrien à gérer les confrontations. Ça se complique à compter du 23 décembre, car le Tricolore amorcera alors un voyage de sept matchs à l'étranger.
LES ANTÉCÉDENTS
Si on se fie à l'historique de Bergevin, il ne faut pas s'attendre à voir un centre capable de jouer dans les deux premiers trios débarquer à Montréal. À une exception - majeure - près, le directeur général du Canadien a toujours été réticent à donner des joueurs qui ont de la valeur. Et quand il l'a fait, il a eu le flair de laisser partir des joueurs qui n'allaient pas exploser ailleurs. Des 16 joueurs de niveau LNH échangés par Bergevin depuis son arrivée, seulement trois ont disputé 100 matchs par après. Huit des 16 joueurs ne sont plus dans la LNH aujourd'hui. Parmi les huit autres, on retrouve Rene Bourque, qui renaît de ses cendres au Colorado, mais qui était au neutre depuis son départ de Montréal. Devante Smith-Pelly a connu une embellie l'an passé à son arrivée au New Jersey, mais est revenu au naturel cette saison.
L'EXCEPTION
L'exception, c'est évidemment P.K. Subban, mais Bergevin a obtenu en retour un joueur qui occupe exactement la même chaise de défenseur numéro 1. Subban est très productif à Nashville, mais Shea Weber l'est tout autant à Montréal. Lars Eller et Dale Weise ont aussi été échangés dans les bonnes années de leur carrière, mais sont tombés à plat offensivement. Cela dit, on voit mal en quoi Bergevin serait plus avancé s'il sacrifiait un joueur établi pour s'améliorer au centre. Le groupe de défenseurs tient le coup, mais a aussi été épargné par les blessures, à l'exception de Nathan Beaulieu (et Greg Pateryn depuis jeudi). À l'aile, ni Daniel Carr ni Sven Andrighetto n'ont prouvé qu'ils peuvent jouer régulièrement dans les trois premiers trios - un rôle qui les attendrait si un ailier devant eux dans la hiérarchie était échangé.
LE RISQUE
Il reste les espoirs et les choix de repêchage et là aussi, Bergevin s'est montré prudent jusqu'ici. Il a couru un certain risque en cédant Sebastian Collberg aux Islanders de New York pour obtenir Thomas Vanek, mais Collberg joue aujourd'hui en Suède. Du reste, les espoirs échangés jusqu'ici avaient pour noms Tim Bozon, Jarred Tinordi, Christian Thomas, Jack Nevins, Louis Leblanc et Steve Quailer, pour ne nommer qu'eux. Bref, pas de future étoile ici. Quant aux choix de repêchage, Bergevin n'a toujours pas échangé de choix de premier tour. Gardons toutefois à l'oeil les deux choix de deuxième tour qu'il a cédés aux Blackhawks de Chicago l'été dernier pour obtenir Andrew Shaw. Avec l'un d'eux, Chicago a sélectionné Alex DeBrincat, qui est le deuxième compteur de la Ligue junior de l'Ontario. Et le défenseur Samuel Girard était toujours disponible... Avec la transaction Subban-Weber, il s'agit de la seule autre transaction susceptible de revenir hanter Bergevin.
LES OPTIONS
Malgré toutes les critiques qu'il essuie pour son manque d'audace, le DG du CH peut en revanche se féliciter de ne jamais avoir fait mal à son équipe dans une transaction jusqu'ici. Bergevin n'a pas l'habitude de sacrifier des actifs, que ce soit des joueurs établis, de bons espoirs ou de hauts choix au repêchage. S'il veut respecter ses limites habituelles, il a deux choix de deuxième tour en banque pour 2017 (le sien et celui de Washington) et trois pour 2018 (le sien et ceux de Washington et de Chicago). Reste une variable inconnue : quel effet la débandade de l'an passé a-t-elle laissé dans la haute direction ? L'équipe n'a rien sacrifié l'an dernier, mais a subi pour conséquence une exclusion des séries éliminatoires. Si le navire se met à prendre l'eau, risquera-t-on de nouveau le statu quo dans l'espoir d'un retour rapide de Galchenyuk ? Les blessures au genou ont déjà joué des tours à cette équipe...