dimanche 27 mars 2016

Une petite pratique pour les Rangers

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« Une meilleure équipe que la nôtre »

FRANÇOIS GAGNON

DIMANCHE, 27 MARS 2016. 00:51

On s’y attendait depuis janvier; c’était inévitable depuis février; ça s’est officialisé samedi : eh oui! Le Canadien est finalement éliminé des séries. Et de la façon dont ils ont joué, Max Pacioretty et ses coéquipiers se sont assurés de ne pas prolonger l’agonie plus longtemps.
Quel match affreux le Canadien a encore disputé. En fait non! Le Canadien n’a pas disputé de match tant il ne s’est pas présenté. Devant des partisans qui étaient en droit de s’attendre au moins à un brin d’effort et deux brins de conviction, les joueurs du Tricolore se sont contentés de faire acte de présence. Rien de plus.

À regarder le Canadien patiner dans le sable comme il l’a fait samedi, à regarder le Tricolore multiplier les erreurs, les revirements, les mauvaises passes et les jeux avortés, on a vite compris pourquoi les Rangers ont eu congé d’entraînement samedi matin. L’entraîneur-chef Alain Vigneault s’est sans doute dit qu’il pouvait se permettre de garder ses joueurs à l’hôtel puisque le match contre le Canadien ne serait qu’une formalité. Qu’un entraînement. Une petite pratique. Pis encore, un simple échauffement en vue du vrai match qui les attend dimanche après-midi alors que Sidney Crosby et ses Penguins seront de passage au MSG.
Le déséquilibre n’explique pas tout
Oui les Rangers étaient plus forts que le Canadien samedi. Oui ils comptaient sur une formation solide, une formation en santé, une formation non seulement assurée d’une place en séries, mais une formation qui pourrait bien se rendre en finale de l’Est pour une troisième année de suite, voire en grande finale pour une deuxième fois en trois ans.
Mais ça n’excuse pas tout.
Car bien que privé de Carey Price, de P.K. Subban et de Brendan Gallagher pour ne nommer que ceux-là – et je conviens avec vous tous que ces trois pertes mineraient même les meilleures formations de la Ligue – le Canadien aurait quand même pu offrir de l’opposition. Ou au moins tenter de le faire.
Mais il ne l’a pas fait.
Le Canadien s’est rendu coupable de 20 revirements contre neuf pour les Rangers. Vingt revirements c’est énorme, car les officiels mineurs imposent des revirements dans les cas extrêmes de perte de rondelle. Ça veut dire quoi? Ça veut dire qu’en plus des 20 revirements officiels, le Canadien s’est rendu coupable d’une bonne vingtaine d’autres qui était simplement moins évident.
Et si le Canadien était désavantagé à cinq contre cinq en raison de son manque criant de profondeur pour rivaliser avec les Rangers, mettons qu’il aurait pu tirer profit des attaques massives offertes si généreusement par les Rangers.
Le Canadien a obtenu une occasion en fin de première période. Il l’a bousillée. Il n’a pas fait mieux en début de deuxième.
En troisième période, les Rangers ont écopé une, deux, trois pénalités consécutives. Un peu plus et on aurait juré que les Blue Shirts avaient décidé d’imposer un entraînement intensif aux spécialistes du désavantage numérique. Spécialistes qui n’ont eu aucune difficulté à se dresser devant l’attaque massive du Canadien.
À cinq contre quatre, avec les Pacioretty, Galchenyuk, Plekanec, Desharnais et Markov sur la glace, il me semble qu’on aurait dû avoir droit à du jeu digne de la LNH. Car à ce que je sache, ces cinq joueurs ne sont pas venus en relève du club-école pour pallier la perte de joueurs blessés. Au contraire, ils devaient être ceux qui épauleraient Carey Price pour se rapprocher le plus possible de la coupe Stanley.
Mais non! Les membres de l’attaque massive du Canadien ont été blanchis en six supériorités numériques qui lui ont permis de jouer près de 12 minutes à cinq contre quatre.
La seule bonne nouvelle, c’est qu’ils n’ont pas accordé de but aux Rangers. On se console comme on peut.
Remarquez que les Rangers ont obtenu de meilleures occasions de marquer sur les trois tirs qu’ils ont décochés à quatre contre cinq que le Canadien sur ses six tirs à cinq contre quatre.
Déjà que le duel était inégal à cinq contre cinq, les Rangers ont fait mouche deux fois sur les trois attaques massives qu’ils ont obtenues. Ils ont marqué deux buts sur trois tirs. Pis encore pour le Canadien, les Rangers n’ont eu besoin que de 3 :14 secondes pour inscrire ces deux buts en attaque massive.
Est-ce vraiment juste une question d’exécution ou aussi une question de conviction pour les gagnants et de manque de conviction pour les perdants?
Où était McCarron?
Quoi tirer de positif du match de samedi?
Pas grand-chose, si ce n’est que les partisans ont finalement – et bruyamment – signifié leur mécontentement en huant copieusement leurs favoris.
Ce n’est pas quand il évoluait à forces égales ou en désavantage numérique que le Canadien a été hué. Bien au fait du déséquilibre entre les deux clubs, les partisans ont attendu les attaques massives du Canadien pour espérer obtenir des résultats de la part de leurs favoris. Mais parce que leurs favoris ne faisaient rien de rien en attaque massive non plus, les partisans ne pouvaient plus contenir leur déception.
Avec raison!
Les jeunes?
Phillip Danault a marqué sur une très belle passe de David Desharnais dans l’enclave. Un rare moment de réjouissance pour le Canadien et aussi pour Desharnais qui n’a pas fait grand-chose de bien et de bon avant et après son offrande à Danault qu’il a rejoint dans l’enclave.
Joel Hanley, qu’on semblait prêt à hisser au rang de dauphin à Bobby Orr en raison de ses quatre passes en deux matchs, est retombé sur le plancher des vaches samedi soir. Et c’est normal.
Ma déception : Michael McCarron.
En fait pas McCarron lui-même, mais son utilisation. Alors que le Canadien est éliminé et que l’état-major martèle sur tous les tons – et nous sommes tous d’accord – que l’heure est aux expériences, pourquoi diable le seul jeune espoir vraiment susceptible d’aider le Canadien l’an prochain – que ce soit en début de saison ou en cours de campagne – n’a passé que 11 : 16 sur la patinoire. Pourquoi il n’a passé que 101 secondes en attaque massive alors que David Desharnais et Lars Eller ont passé près de six minutes sur la glace à cinq contre quatre et Sven Andrighetto plus de quatre minutes?
Si on veut vraiment faire des expériences, on devrait donner congé d’attaque massive aux Plekanec et/ou Desharnais pour voir ce que McCarron peut offrir en avantage numérique au centre. Du moins, il me semble. Et si on veut voir ce qu’il peut donner sur les ailes avec un homme en plus, pourquoi de Sven Andrighetto a joué trois fois plus que lui?
Je l’ai écrit souvent déjà et je l’écrirai encore au fil des six derniers matchs de la saison : le score ne compte plus. Il ne compte pas. Ce sont les expériences qui comptent. Et comme McCarron est le seul qui mérite vraiment de profiter de ces expériences – j’ajouterais les noms de Charles Hudon et de Nikita Scherbak s’ils étaient à Montréal en non à Terre-Neuve – il me semble que c’est lui qui devrait jouer le plus souvent et dans le plus de circonstances différentes possibles.
Le «petit gars» n’a effectué que 14 présences samedi. Il n’a pas marqué ou récolté de point. Il n’a pas obtenu de tir non plus. Mais il a remporté cinq des six mises en jeu qu’il a disputées. Ne serait-ce que pour l’aider à développer cette habitude si l’état-major entend bel et bien le faire évoluer au centre avec le grand club l’an prochain, il aurait dû en disputer plus, beaucoup plus.
Mais bon!
À défaut de vous souhaiter une fin de saison régulière et des séries joyeuses, je vous souhaite des joyeuses Pâques!

samedi 26 mars 2016

À son retour au jeu, P.K. Subban doit mieux se servir de son excellent lancer frappé

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P.K. Subban
P.K. Subban (Source d'image:Getty)


Comment se fait-il que P.K. Subban ne parvienne plus à marquer? Cette question a été sur toutes les lèvres pour la majorité de la saison. C’est l’un des ennuis répétitifs que connaît le Canadien au milieu de cette saison désastreuse.
Subban décoche plus de lancers que la saison dernière, ses tirs étant également plus précis. La campagne précédente, seulement 41,1% des tentatives de tir de Subban frappaient la cible, alors que ce taux est de 46,4% cette saison. Normalement, cela devrait se traduire par un plus grand nombre de buts marqués et non par une baisse significative à ce chapitre.

À égalité numérique, il n’y a pas eu de réel changement au niveau de sa production, mais il n’est pas en mesure de marquer avec régularité sur l’avantage numérique. Que passe-t-il?
Les ennuis du Canadien sur l’avantage numérique sont bien documentés. Le principal problème cette saison fut qu’il n’a pas su exploiter les forces de ses joueurs. La récente production de buts d’Alex Galenchyuk constitue un bon exemple où la force d’un joueur est utilisé à l’avantage du CH, alors qu’il a décoché beaucoup de tirs sur réception sur l’aile droite à une hauteur un peu plus basse que celle des oreilles.
La domination d’Alex Ovechkin sur le jeu de puissance est largement imputable au fait qu’il réalise ce genre de jeu depuis l’autre côté de la glace. D’ailleurs, c’est là où P.K. Subban devrait se positionner. Le lancer de Subban est plus puissant que celui d’Ovechkin donc, il peut se permettre de s’éloigner du filet afin d’avoir plus d’espace. Il doit décocher des tirs sur réception depuis le côté gauche de la patinoire. Malheureusement, cela n’arrive pas assez souvent.
Provenance des tirs de P.K. Subban
Provenance des tirs de P.K. Subban (Source: SportLogIQ)
En regardant la localisation de toutes les réceptions de passe en zone offensive de Subban sur l’avantage numérique cette saison, ce que nous pouvons y constater n’est pas très encourageant.

Pour que Subban parvienne à marquer sur le jeu de puissance, il doit battre les gardiens de vitesse. Le meilleur moyen pour lui de décocher des tirs de qualité est de le faire depuis la boîte noire. Il a eu de bonnes opportunités de décocher de tels lancers, mais souvent il reçoit la rondelle alors qu’il est trop haut en zone adverse. De plus, la majorité des réceptions de passe ont eu lieu sur le flanc droit de la zone offensive, une position depuis laquelle il lui est presqu’imposssible de décocher un lancer de qualité étant droitier.
Ce qui est aussi troublant, c’est qu’il ne reçoit pas beaucoup de passes transversales lorsqu’il se trouve dans la boîte noire, ces passes forçant les gardiens à se déplacer. En effet, beaucoup de ces réceptions de passe localisées sur le côté gauche de la patinoire surviennent après qu’un coéquipier lui remette la rondelle à la pointe, depuis la ligne des buts ou même en usant de la rampe.
Ces passes peuvent permettre à Subban de prendre de bons tirs, s’il est en mesure de décocher son lancer sans avoir à se déplacer. Cependant, ces passes ne forcent pas le gardien à se déplacer d’un bout à l’autre de son filet; il doit seulement quitter son poteau et avancer quelque peu. Il s’agit d’un déplacement beaucoup plus simple pour les gardiens actuels et qui demande moins de chercher la rondelle des yeux.
Subban a été en mesure de combler son manque de buts cette saison en améliorant l’efficacité de ses jeux de passes. Cependant, si le Canadien veut réellement tirer le meilleur de lui, il doit commencer à l’utiliser de la bonne façon et lui demander d’être agressif.

vendredi 25 mars 2016

«L'attention devrait être tournée vers l'équipe» - P.K. Subban

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Publié par 98,5 fm pour 98,5fm Sports le vendredi 25 mars 2016 à 13h01. Modifié à 16h11.
«L'attention devrait être tournée vers l'équipe» - P.K. Subban
P.K. Subban/Flash Québec
(98,5 Sports) - Le Canadien de Montréal est presque mathématiquement éliminé du portrait des séries éliminatoires, mais il ne pourra toujours pas compter sur l'apport de P.K. Subban, samedi, contre les Rangers de New York.
Subban a confirmé au terme de l'entraînement de vendredi qu'il ratera un huitième match consécutif en fin de semaine.

« Je ne jouerai pas demain, a déclaré Subban, d'entrée de jeu. C'est une question de jours. Ça va de mieux en mieux, mais les médecins veulent que je suive leurs directives ».

En temps normal, Subban attire facilement les projecteurs et il n'est pas du genre à s'en plaindre. Mais vendredi, il a servi un message sans détour aux journalistes: l'attention doit être portée vers l'équipe et non sur lui. Le flamboyant défenseur considère qu'il ne devrait pas avoir à répondre, quotidiennement, à des questions sur son éventuel retour au jeu.

« Pour être clair, je vais patiner avec l'équipe autant que possible d'ici la fin de la saison. Mais je pense que l'attention devrait être tournée vers l'équipe et non sur la date de mon retour au jeu. Je ne la connais pas moi-même.

« Aussi, je pense que c'est injuste pour les autres joueurs de l'équipe que je réponde à des questions sur la date de mon retour à chaque fois que je quitte la patinoire.

« On devrait parler de Joel Hanley, qui vient de connaître deux matchs consécutifs de deux points, ou de Michael McCarron, qui accomplit de l'excellent travail. Lorsque je serai de retour, c'est parce que tout le monde sera à l'aise à l'idée de me voir participer à un match. J'ai confiance en nos médecins et mon travail est de les écouter. C'est là-dessus que je me concentre. »

Subban ressent toujours des raideurs au cou, résultat d'un contact accidentel avec son coéquipier Alexei Emelin dans un gain de 3-2 face aux Sabres de Buffalo, le 10 mars dernier. Il avait obtenu son congé de l'hôpital le lendemain matin, l'équipe précisant que la blessure n'était pas trop grave. Toutefois, l'absence se prolonge et Subban ne veut pas préciser la nature des ennuis qui le limitent à des séances d'entraînement.

« Je ne m'étais pas fixé d'échéancier, a-t-il admis. Si vous m'aviez posé la question au moment où je quittais la patinoire sur une civière, j'aurais probablement répondu que j'allais manquer un match et revenir lors du suivant. Mais des fois, les choses prennent plus de temps. »

Au passage, Subban a rappelé qu'il avait souvent joué même s'il était amoché. Mais selon le défenseur, il est préférable de faire preuve de prudence avec une blessure à cette partie du corps.

« Vous ne passez pas six saisons sans manquer un match sans être endolori de temps à autre. Mais il y a des types de blessures où ce n'est pas la chose la plus intelligente à faire. Lorsqu'il est question de blessures à la tête ou au cou, vous voulez être tout à fait certain que tout est correct.

« Ce qui est bon, c'est que nous savons que la blessure n'est pas grave, mais je ne veux pas me placer dans une situation risquée. Et c'est le message que m'envoient les médecins », a fait savoir Subban, tout en assurant que son objectif est de revenir au jeu avant la fin du calendrier régulier.

Nouvelles jambières

C'est Mike Condon qui sera devant le filet du Canadien, samedi, et il disputera le match avec de nouvelles jambières.

« C'est une nouvelle technologie, a expliqué Condon. Les jambières sont beaucoup plus légères. La mousse est différente. Tu risques moins de te blesser aux hanches et tu as plus d'énergie. On glisse mieux sur la patinoire avec ces jambières, également. »

Le Canadien a 74 points à sa fiche et il lui reste sept rencontres à disputer, ce qui fait qu’il ne peut faire mieux que 88 points au classement… advenant sept victoires.

Les Flyers de Philadelphie, actuels détenteurs du huitième rang de l’Association de l’Est de la LNH, ont déjà 85 points en banque et encore neuf matchs à disputer.

(Avec La Presse canadienne)