Il ne faut pas chercher d’excuses, c’est l’attaque qui a fait en sorte que le Lightning de Tampa Bay a été éliminé dans la finale de la Coupe Stanley, car leurs joueurs n’ont pas été très productifs dans cette série.
En effet, la formation dirigée par Jon Cooper ressemblait beaucoup à celle du Canadien de Montréal, étant incapable de marquer régulièrement, sans oublier que son jeu de puissance a été anémique.
Lors des six matchs de la finale, face aux Blachkawks de Chicago, le Lightning n’a marqué que 10 buts, une anémique moyenne de 1,67 but par rencontre et cette fiche est encore pire que celle du Canadien, qui avait marqué seulement 25 buts dans ses 12 matchs éliminatoires (une moyenne de 2,08), 12 dans les six matchs de la première série, face aux Sénateurs d’Ottawa et 13 dans les six rencontres, de la deuxième série, contre le Lightning.
Pis, le jeu de puissance de la troupe de Jon Cooper a été tout simplement lamentable, n’ayant marqué qu’un but en 13 occasions, une efficacité de 7,69%, lors des six rencontres, comparativement à un rendement de 5,56%, pour le Canadien, qui n’a marqué que deux maigres buts en 36 occasions, lors de ses 12 rencontres éliminatoires.
Pourtant, le Lightning a dominé la LNH lors du calendrier régulier, ayant réussi 262 buts en 82 matchs (un de plus que les Stars de Dallas), une moyenne de 3,20 par rencontre, alors que dans les séries, il n’a marqué que 65 buts en 26 rencontres, une moyenne de 2,50 par rencontre.
Il a réussi 17 buts dans les sept matchs (moyenne de 2,42) de la première série contre les Red Wings de Detroit, 17 buts dans les six matchs (moyenne de 2,83) de la deuxième série contre le Canadien de Montréal, 21 buts dans les sept rencontres (moyenne de 3,00) de la finale de l’Association de l’est contre les Rangers de New York et 10 buts dans les six matchs (moyenne de 1,67), dans le six rencontres jouées contre les Blackhawks de Chicago, dans la grande finale.
Le capitaine Steven Stamkos n’a pas été en mesure de produire d’une manière régulière et il a été lamentable et aussi malchanceux dans la finale, car il n’a pu faire mieux qu’un dossier de 0-1-1 avec un différentiel de moins un dans les six matchs disputés contre les Blackhawks, lui qui a frappé quelques poteaux et qui a été victime de quelques bons arrêts de la part du gardien Corey Crawford, lors des dernières parties.
Le plus drôle est le fait que le Lightning a excellé en défense, ne concédant que 13 buts lors des six rencontres de la finale, une moyenne de 2,17 par rencontre et les gardiens Ben Bishop (malgré une blessure) et la recrue Andrei Vasilevkiy ont été efficaces, permettant à l’équipe d’avoir une chance de triompher dans les six rencontres.
Mais, nous le constatons plus que jamais, le jeu est toujours plus serré dans les séries éliminatoires que durant le calendrier régulier, sans oublier que les équipes affrontent toujours des adversaires qui sont dans l’ensemble très puissants.
Les Oilers d’Edmonton avaient aussi été victimes d’une telle chose en 1982-1983
Le Lightning de Tampa Bay a constaté qu’il est difficile de marquer des buts contre les équipes qui excellent défensivement et son rendement ressemblait à celui qu’avaient présenté les Oilers d’Edmonton, lors de leur participation à la finale de 1982-1983, alors qu’ils avaient été neutralisés par les Islanders de New York.
Les Oilers, qui avaient marqué pas moins de 424 buts lors des 80 matchs réguliers, une moyenne de 5,30 buts par match et 74 buts lors des 12 premiers matchs disputés lors de leurs trois premières séries éliminatoires, une très haute moyenne de 6,17 par match, avaient été limités à seulement six buts dans leurs quatre matchs joués contre les Islanders de New York, dans la finale, une anémique moyenne de 1,50 par rencontre.
Suite à cet échec en quatre matchs (0-4), ils avaient pris leur envol lors de la saison 1983-1984 et ayant de nouveau été confrontés aux Islanders de New York lors de la finale de la Coupe Stanley, ils avaient explosés, marquant pas moins de 21 buts dans les cinq rencontres, une moyenne de 4,20 par match et ils avaient mis fin au règne des Islanders, qui avaient gagné l’honneur lors des quatres années précédentes.
C’est surtout à compter de la troisième partie que les Oilers avaient retrouvé leur élan irrésistible, car ils avaient réussi un total de 19 buts, eux qui avaient gagné le premier duel 1-0 et perdu le deuxième 6-1, au Nassau Coliseum, avant de triompher respectivement 7-2, 7-2 et 5-2, lors des trois parties suivantes, au Northlands Coliseum.
Les Oilers avaient été limités à seulement huit buts lors de leurs six premières parties à vie en finale de la Coupe Stanley, mais avaient eu 19 buts lors des trois suivantes.
Wayne Gretzky n’avait pas marqué et Ken Morrow avait explosé !
Pour illustrer jusqu’à quel point la finale de 1982-1983 avait été particulière, il faut souligner que la super-vedette Wayne Gretzky, des Oilers d’Edmonton avait été incapable de marquer un but, affichant un dossier de 0-4-4 en quatre matchs, alors que l’effacé défenseur Ken Morrow, des Islanders de New York, avait marqué trois buts, affichant un rendement de 3-2-5 dans les quatre parties !
En 1983-1984, tout était revenu à la normale, car dans la finale de cinq rencontres, Gretzky avait eu un dossier de 4-3-7, alors que Morrow avait eu une fiche de 0-1-1.
C’est à compter de ce moment-là que les Oilers d’Edmonton ont amorcé leur domination, gagnant la Coupe Stanley cinq fois sur une période de sept saisons, alors qu’ils avaient également mis fin au règne des Islanders, qui n’ont jamais participé à la finale depuis cette campagne.
FINALE DE LA SAISON 1982-1983
ISLANDERS DE NEW YORK 4 - OILERS D’EDMONTON 0
10 mai 1983-Islanders de NY 2 à Edmonton 0
12 mai 1983-Islanders de NY 6 à Edmonton 3
14 mai 1983-Edmonton 1 à Islanders de NY 5
17 mai 1983-Edmonton 2 à Islanders de NY 4
FINALE DE LA SAISON 1983-1984
OILERS D’EDMONTON 4 - ISLANDERS DE NEW YORK 1
10 mai 1984-Edmonton 1 à Islanders de NY 0
12 mai 1984-Edmonton 1 à Islanders de NY 6
15 mai 1984-Islanders de NY 2 à Edmonton 7
17 mai 1984-Islanders de NY 2 à Edmonton 7
19 mai 1984-Islanders de NY 2 à Edmonton 5