mercredi 18 novembre 2015

«David n'a plus de complexes» -Richard Martel

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Publié par Léandre Drolet pour 98,5fm Sports le mardi 17 novembre 2015 à 19h19. Modifié par Charles Payette le mercredi 18 novembre 2015
«David n'a plus de complexes» -Richard Martel
David Desharnais.
(98,5 Sports) - David Desharnais a reçu les louanges de Michel Therrien après avoir inscrit le but victorieux en prolongation contre les Canucks de Vancouver, lundi soir, mais l'entraîneur-chef du Canadien n'est pas le seul à tenir des propos élogieux envers le petit joueur de centre.
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Mis en ligne le mardi 17 novembre 2015 dans Face à face : Les amateurs de sports avec Ron Fournier, Dany Dubé et Mario Langlois
Si Therrien qualifié Desharnais de «guerrier», son ex-entraîneur-chef avec les Saguenéens de Chicoutimi de la LHJMQ, Richard Martel, a été encore plus flatteur.

«On dirait qu’il prend vraiment conscience de son talent. Il joue avec une belle intensité et une grande constance, a déclaré Martel, au micro des Amateurs de sports animés par Mario Langlois. Il m’apparaît tellement heureux.»

Au cours de l’été, la direction du Canadien a clairement fait savoir qu’Alex Galchenyuk allait jouer au centre.

Desharnais a peut senti que le tapis lui glissait sous les pieds et qu’il allait perdre son poste. Il a même dit au tournoi de golf de l’équipe qu’il accepterait sans rechigner de jouer à l’aile.

«Il y a eu plusieurs allégations au cours de l’été disant qu’il n’aurait plus sa place au centre en raison du transfert de Galchenyuk. Il doit s’être dit, on ne me passera pas sur le corps. Il a connu un excellent début de saison avec beaucoup d’intensité. Je ne dis pas qu’il ne le faisait pas avant, mais on voit clairement dans son jeu un deuxième et même un troisième effort, c’est flagrant. J’ai du plaisir à le voir jouer», a poursuivi Martel.

Selon celui qui l’a dirigé pendant quatre saisons à Chicoutimi, Desharnais a pris conscience de tout son talent.

«On dirait qu’il vient d’aller chercher une dose de confiance. On dirait qu’il n’a plus de complexes. Je crois qu’il n’y a plus personne qui l’impressionne dans la ligue. Si Michel dit qu’il est un guerrier... Il ne dit pas ça souvent. David est encore plus convaincu qu’à ses débuts qu’il fait partie de la Ligue nationale», a mentionné Martel.

L'ex-entraîneur-chef a rappelé comment Desharnais avait excellé avec les Saguenéens à ses débuts.

«Je pense qu’il ne savait pas comment il était bon. Il était le troisième meilleur joueur de centre de la ligue derrière Sidney Crosby, qui venait de faire son entrée avec l’Océanic de Rimouski à l’âge de 16 ans, et Maxime Talbot des Olympiques de Gatineau qui était âgé de 18 ans, a rappelé Martel. Après les Fêtes, David a explosé. Je l’ai poussé, j’ai exploité son talent au maximum. Dans les séries éliminatoires, on avait affronté Marc-André Fleury et la puissante formation de Cap-Breton. C’est David qui nous avait permis pratiquement à lui seul de l’emporter en cinq matchs.»

Malgré les grandes performances du patineur de Laurier-Station en banlieue de Québec, Martel ne croyait pas qu’il connaîtrait une grande carrière dans le hockey professionnel.

«Je suis le premier à l’avouer, je n’aurais jamais cru qu’il atteindrait ce calibre. Je me demandais jusqu’où il allait se battre. Quelle force de caractère il démontrerait épreuve après épreuve, sans oublier que son petit gabarit », a admis Martel.

Mais comme plusieurs, Martel s’est trompé. Desharnais a entrepris son long chemin dans les rangs professionnels en jouant dans la East Coast League.

«Il a brûlé la ligne, selon Martel. Il va dans la Ligue américaine et il joue bien. À partir de là partout où il allait, l’entraîneur n’avait plus de choix. Il devait le faire jouer, car c’est lui qui faisait gagner l’équipe.»

Martel, qui a dirigé de nombreuses équipes dans la LHJMQ pendant 18 saisons, n'est plus entraîneur-chef. Il a été congédié par la formation de Grenoble en France au printemps dernier à la suite d’un incident disgracieux.