MONTRÉAL – Certes, le Canadien n’a pas écrit son impressionnant début de saison contre des pieds de céleri, mais le parti d’opposition s’annonce colossal, mardi soir, alors que les Blues de St. Louis viendront débattre au Centre Bell.
En effet, cette confrontation mettra en scène les deux équipes dominant le classement de la LNH jusqu’à maintenant en 2015-16. Le Tricolore s’est installé au sommet de ce palmarès avec 12 points tandis que les Blues (5-1) sont situés au second échelon à 10 points.
Les hommes de Michel Therrien ont donc commencé à se préparer pour ce duel lundi matin à la suite de leur traditionnelle pose pour la photo d’équipe. Il s’agissait de la première représentation avec Max Pacioretty comme capitaine et sa bande aura beaucoup de pain sur la planche face aux Blues.
Les Blues sont arrivés à Montréal dimanche soir pour y compléter leur tournée canadienne. Les protégés de Ken Hitchcock ont gagné quatre parties consécutives en sol canadien à Calgary, Edmonton, Vancouver et Winnipeg. On s’excuse pour l’allusion politique en cette journée électorale, mais le Canadien pourrait sauver l’honneur du pays.
« On sait qu’on affrontera une très bonne équipe et ce sera un autre défi imposant. C’est une équipe qui appartient à l’élite de la LNH. Ils sont excellents en défense et ils misent sur le meilleur joueur offensif de la ligue présentement », a exprimé Therrien en faisant référence à Vladimir Tarasenko.
« On comprend qu’une grosse équipe nous attend, ils voudront nous ravir ces deux points comme tous nos autres adversaires », a témoigné Brendan Gallagher qui ne va certainement pas reculer devant cet autre défi.
« Le prochain match représente toujours notre plus gros test, c’est une bonne équipe avec une seule défaite et ça se poursuit après les Rangers et les Red Wings », a exposé David Desharnais qui ne voulait pas s’aventurer sur les forces des Blues.
En six matchs, les représentants du Missouri ont seulement baissé pavillon face au Wild du Minnesota alors que le gardien Jake Allen était devant le filet. C’est donc dire que Brian Elliott détient une fiche parfaite tout comme Carey Price.
À première vue, les deux rivaux ont connu des premiers résultats très similaires, mais le Canadien s’est démarqué à un endroit. Le camp montréalais n’a concédé que sept buts depuis le début de la campagne comparativement à 14 pour les Blues.
Bien sûr, Price a été l’acteur principal de ce rendement et il n’a même pas eu de pitié pour son entraîneur qui a tenté de le déjouer durant la séance matinale. La feinte du revers de Therrien s’est butée à la jambière gauche de son homme masqué.
« On retire beaucoup de fierté de notre jeu défensif, c’est l’une de nos forces depuis les dernières années », a rappelé Price.
« On a en plus ajouté de beaux compléments à ce qu’on avait bâti ici depuis quelques années. On a une belle chimie et on apprécie venir à l’aréna et je suis certain que vous pouvez le remarquez quand vous regardez les entraînements », a poursuivi Price en utilisant des propos qui ont fait penser à la scène avec son entraîneur.
Qui plus est, le Tricolore a augmenté sa moyenne de buts par match et personne ne s’en plaindra.
« Oui, absolument, ça rend mon travail plus facile. On peut compter sur un bon groupe d’attaquants et les défenseurs sont également en mesure de contribuer. On est aussi plus patient avec la rondelle, on la redonne moins souvent à l’adversaire », a vanté Price.
Subban taquine Price
Cette production offensive accrue et le travail défensif de qualité ont fini par démontrer que le Canadien n’a pas toujours besoin des miracles de sa pièce maîtresse pour prévaloir.
Ce contexte fait contraste à celui de la saison précédente alors que Price se devait de transporter l’équipe sur son dos plus souvent qu’autrement.
« Va lui dire que nous n’avons pas besoin de lui », s’est empressé de blaguer P.K. Subban en ne laissant pas passer la chance de le taquiner.
« On a traversé une transition l’an dernier et on devait plus se fier sur lui. La saison demeure jeune, mais on a montré qu’on peut jouer un style qui limite les chances de l’adversaire. Quand on peut diminuer les tirs alloués et mieux contrôler la rondelle, ça lui enlève un peu de pression », a évoqué Subban sur un ton plus sérieux.
Évidemment, Therrien a constaté cette réalité et il est le premier à s’en réjouir. Malgré tout, il s’est assuré de souligner que le statut de Price n’a pas changé à ses yeux.
« Carey demeure une partie très importante de notre équipe, il est le meilleur joueur de la LNH et il a repris là où il avait laissé », a noté l’entraîneur.
Tout de même, la mission ne sera pas de tout repos considérant que les Blues ont eu le meilleur lors de quatre de leurs cinq dernières visites à Montréal. Du même coup, le CH sera opposé à une formation de l'Association ouest pour la première fois de la saison.
Cet affrontement devrait aussi permettre au vétéran Scott Gomez, qui a plus de vies qu’un chat, de croiser le fer avec l’une des anciennes organisations. Dimanche, le patineur de 35 ans a amassé son premier point, à son deuxième match, dans l’uniforme des Blues.
Pour ceux qui se posaient la question, aucun changement ne sera effectué prévu à la formation et Paul Byron serait bien mal placé pour réclamer un premier match dans la situation actuelle.
Formation du Canadien à l'entraînement :
Pacioretty-Plekanec-Gallagher
Eller-Galchenyuk-Semin
Fleischmann-Desharnais-Weise
Flynn-Mitchell-Smith-Pelly
(Byron alterne aux trois positions sur le 4e trio)
Markov-Subban
Emelin-Petry
Beaulieu-Gilbert
Tinordi-Pateryn
Price
Condon