MONTRÉAL - Peu d’athlètes réussissent à compétitionner professionnellement dans la quarantaine, encore moins dans l’UFC.
Yves Jabouin, qui a fait ses débuts professionnels en 2001, s’est toujours dit qu’il pourrait être parmi les rares combattants à monter dans l’octogone à l’âge de 40 ans. Bien qu’il ait soufflé ses 36 bougies en mai dernier, le représentant du Tristar Gym se sent dans une forme resplendissante.
« Je suis en train de vieillir en termes de chiffres, mais physiquement je me sens en pleine forme. Je me suis toujours dit que je serais de ceux qui auront 40 ans dans l’arène », a raconté le vétéran poids coq.
« Présentement, je ne vois aucune raison d’arrêter, a ajouté le Montréalais d’origine haïtienne. Mais je regarde ça un combat à la fois. »
Yves Jabouin et Thomas AlmeidaJabouin (20-10) porte donc toute son attention sur sa préparation en vue de son affrontement face au Brésilien Felipe Arantes (16-7-1), qui aura lieu le 23 août prochain, à Saskatoon.
À sa dernière sortie, Jabouin avait été mis K.-O. par un compatriote d’Arantes, le prometteur Thomas Almeida, dès le premier round.
« J’ai encore l’impression que l’arbitre a arrêté le combat un peu trop tôt. Je suis conscient que j’ai été ébranlé, mais j’étais encore dans le combat », a-t-il expliqué dans un entretien téléphonique.
Cette défaite, une troisième à ses cinq derniers combats, a su raviver sa flamme et sa motivation pour son prochain test.
« (Après le revers), c’était comme des montagnes russes. [...] Il y a certaines choses que nous avons dû ajuster. Mais c’est surtout le feu et la rage qui a augmenté à l’intérieur de moi. La passion et la faim sont plus présentes », a mentionné celui qui a remporté 12 de ses 20 victoires avant la limite.
La vitesse pour contrer Arantes
À moins de deux semaines de son combat face à un autre Brésilien, Jabouin est à peaufiner les derniers détails.
Arantes, qui en sera à une première sortie depuis sa défaite face à Andre Fili en octobre 2014, effectuera ses débuts chez les poids coqs. Ce dernier fera donc pour la première fois la coupe de poids à 135 livres au lieu des 145 qui étaient exigées chez les poids plumes.
C’est pourquoi Jabouin a travaillé sur sa vitesse d’exécution durant son camp qu’il qualifie de l’un de ses meilleurs.
« La vitesse va être un gros facteur. On a vu beaucoup de lacunes dans son style et nous travaillons sur celles-ci tout en restant à une vitesse supérieure à ce qu’il va pouvoir supporter », a indiqué celui qui fait partie de l’UFC depuis 2011.
Jabouin connaît bien ce que vivra Arantes puisqu’il était lui aussi un poids plumes jusqu’à son deuxième combat à l’UFC. Il rappelle qu’un combattant est rarement au sommet de sa forme après sa première coupe de poids dans une nouvelle catégorie.
Le père de famille voudra éviter de subir une deuxième défaite de suite, une situation qu’il a vécue à deux reprises au cours de sa carrière. Cela pourrait aussi mettre un frein à sa volonté de combattre jusqu’à l’âge de 40 ans.